Yasmine est autiste, elle tâtonne, hésite et peine à trouver les mots. On peut entendre ses murmures à travers deux boites métalliques préparées, qui vibrent sous l'effet de sa voix. D’abord pleinement incarnées, ses paroles se déplacent peu à peu dans un espace sonore aux contours flous et changeants. L’espace acoustique lui-même semble saturer, laissant échapper de puissants larsens.

A mesure que la parole se formule et se délit, elle vient se confondre dans son espace, disparaissant dans un mouvement de chute inexorable.

Cette pièce fait référence au travail d’Alvin Lucier, notamment son oeuvre I am sitting in a room (1969).

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Merci à Yasmine, Gwennaëlle Roulleau et Pauline Toyer.